Face aux inondations, nombreux sont ceux qui pensent que curer un cours d'eau, c'est-à-dire enlever les sédiments accumulés au fond, permettrait de mieux gérer le risque. Pourtant, cette solution n'est pas toujours adaptée à la situation et pourrait aggraver les phénomènes de crues
Pourquoi ? Parce qu'en augmentant le débit de l'eau, on ne fait que déplacer le problème en aval. L’eau s’écoule plus vite, mais cela accentue le risque d’inondation plus loin, là où elle ne peut plus s'échapper.
Aujourd'hui, on privilégie des actions qui permettent de diminuer le débit maximum du cours d'eau afin de réduire le risque que le cours d'eau ne sorte de son lit. On préserve la végétation le long des berges, on maintient les méandres naturels de la rivière, on travaille sur la renaturation des cours d'eau. Une solution est aussi de ralentir et de stocker les eaux de ruissellement qui viennent gonfler le cours d'eau. Cet ensemble de mesures aident à ralentir l’eau et à réduire la force des crues. Résultat : moins de risques d’inondations, et ce, à la fois en amont et en aval.
En plus de cela, curer un cours d’eau détruit les habitats des poissons, larves et autres espèces qui vivent dans ces milieux. Les plantes et animaux aquatiques souffrent, et l'équilibre naturel est perturbé.
Le curage ne doit être qu’une mesure d’urgence, après avoir étudié toutes les autres options. La meilleure stratégie, c'est de favoriser la capacité naturelle de nos rivières à se gérer elles-mêmes.
Pour en savoir plus, consultez la brochure du Contrat de Rivière Meuse Aval : Lien vers la brochure